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Louis Daguerre photographe le daguerréotype

Louis Daguerre peintre et photographe

A Cormeilles-en-Parisis, le 18 novembre 1787, naissait Louis Daguerre. Le 10 juillet 1851, il décéda à Bry-sur-Marne. D’abord, il fut peintre, dit-on talentueux. Puis il s’intéressa à la photographie. Inspiré des travaux de Joseph Nicéphore Niépce avec lequel il s’est associé. Il fut honoré comme l’inventeur de la photographie. Il inventa et commercialisa un process photographique, le daguerréotype

Louis Daguerre
Louis Daguerre

Louis Daguerre et Nicéphore Niépce

Vers 1830, il s’intéresse à la photographie. Mais avant tout c’est un inventeur et un artiste peintre. Grâce, à leur opticien commun Vincent Chevalier, il rencontre Nicéphore Niépce à Paris et va devenir son fournisseur d’optiques. Tous les deux s’associent pour améliorer l’héliographe. Leurs travaux sur la photographie sont basés sur la réduction du temps de pose qui se résume à plusieurs heures, voir des jours, et l’amélioration chimique sensible. Louis Daguerre va s’occuper de l’amélioration de la chambre noire en travaillant à l’élaboration d’optiques plus lumineuses. Niépce de son coté s’occupe de la partie chimie sensible. Mais, il décède prématurément en 1833. Le contrat d’association sera reconduit avec le fils de Niépce en 1837. Ce contrat attribue l’invention à Louis Daguerre

Louis Daguerre et le daguerréotype

Daguerre débuta véritablement ses travaux sur la chimie en 1829. Grâce, à la découverte par Bernard Courtois de l’iode, il avance dans ses recherches. Après la mort de Niépce, Louis Daguerre accomplit des progrès cruciales. Il utilise les vapeurs d’iode comme stabilisant sur une plaque de cuivre enduite d’une couche d’argent polie. L’action chimique entre l’argent et l’iode donne de l’iodure d’argent. Ce composé chimique est plus sensible à la lumière que le bitume. Il découvre, aussi par hasard, qu’une plaque insolée et traitée aux vapeurs de mercure laisse apparaître nettement l’image latente.
Le temps d’exposition se raccourcit nettement. Il acquiert aussi plus de stabilité en trempant la plaque dans une solution saline. L’effet de noircissement de l’image s’interrompe avec le temps.

Louis Daguerre raccourcit le temps d’exposition à quelques dizaines de minutes, grâce au principe de développement de l’image latente.

Date officielle de l’invention

En 1838, il parle de son invention au savant François Arago député de son état. Le 7 janvier 1839, Arago présente le daguerréotype, à l’Académie des sciences qui ignore quelques mois plus tard l’invention d’Hippolyte Bayard. C’est la naissance officielle de l’invention de la photographie par Daguerre. Niépce est oublié car cette invention est une amélioration de ses recherches. L’État français achète le brevet. Une rente annuelle est versée à Daguerre et au fils de Niépce.

C'est la première photo où apparaît deux humains. Cette image a été faite par Louis Daguerre, lui même, en 1838 à Paris.
C’est la première photo où apparaît deux humains. Cette image a été faite par Louis Daguerre, lui même, en 1838 à Paris.

Les humains photographiés sont un pur hasard. Il s’agit en fait d’un cireur de chaussure et de son client qui prennent la pose sans le savoir.

Le daguerréotype présentée au public

En 1839, dés la présentation et la commercialisation du daguerréotype au public, une vague enflammée déferla.
Le spécialiste Helmut Gernsheim déclare :

il est probable qu’aucune invention n’a autant exalté l’imagination du public et n’a conquis le monde en une vitesse aussi fulgurante que le Daguerréotype.

Un témoin de cette époque écrit:

Une heure après, toutes les boutiques étaient prises d’assaut. Mais il n’a pas été possible de rassembler assez d’instruments pour satisfaire la marée des daguerréotypeurs en herbe.

Quelques jours après, on apercevait dans le tout Paris, face aux monument célèbres, des chambres noirs fixées sur trépied.
Tout le monde érudit polissait des plaques argentées du physicien à l’intellectuel.
La presse parisienne élogieuse appelle cette mode la daguerréotypomanie.
Le daguerréotype a quand même occasionné quelques craintes chez les peintres qui y voyaient une concurrence fatale. Pour certains, le daguerréotype renvoyait une image trop fidèle, un réalisme qui détruit trop l’illusion de la jeunesse et de la beauté.

L’avancé technique du daguerréotype permet des expositions d’environ 20 minutes, voir plus, par plein soleil. Qui n’a pas remarqué sur certaines photographies de cette époque, des rues vides, des charrettes sans chevaux. Le temps de pose très long ne figé pas les sujets en mouvement. La photographie de portrait, possible qu’en extérieur demandée de longues minutes sans bouger. Le portrait en studio était impossible à réaliser. C’est seulement plus tard que photographier des humains devient possible laissant la place à des photographes comme Nadar.

Mais, le daguerréotype présente quand même un inconvénient majeur. Comme la peinture, il ne peut être reproduit plusieurs fois contrairement au calotype de Fox Talbot qui fait des recherches parallèles.