Nicéphore Niépce le précurseur
Le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône, sous le règne du roi Louis XV, nait l’inventeur Joseph Nicéphore Niépce. Son père est conseiller du Roi. Il est aussi avocat à la Cour. Nicéphore Niepce est issue d’une famille très ancienne et très aisée de Chalon-sur-Saône. Sous la révolution française, il s’affublera du surnom de Nicéphore.

Monsieur Nicéphore Niepce a posé les premières pierres de la maison photographie.
On lui doit la première photographie ou héliographie. Nicéphore Niépce l’a inventé vers 1824. Sur une plaque d’étain, il étalait du bitume de Judée et après un temps de pose de plusieurs jours, il obtenait une image.

Point de vue du Gras est la toute première expérience de photographie réussie et fixée de manière permanente, en 1826. C’est une représentation d’une partie de la propriété de Niépce. On estime la durée du temps d’exposition à la lumière entre environ 8 et 10 heures.
Nicéphore Niépce invente le premier procédé
Niepce, au début du XIXe siècle, avec succès, a réussi à obtenir et à conserver une image exposée à la lumière. Sur des plaques d’étain enduites de bitume de Judée il a fixé des images. Le bitume de Judée ( goudron naturel ) a la propriété de durcir à la lumière. A partir de 1812, grâce au nitrate d’argent, il arrive à avoir des négatifs en lithographie et grâce au bitume de Judée, des positifs. On notera aucune stabilité dans ces images. Au fond d’une chambre noire, il place du sel d’argent. Mais après exposition de l’image, le sel d’argent continue de noircir et finit par se dissiper. John Herschel, en 1819, décrit les fonctionnalités chimiques de l’hyposulfite de sodium plus connu sous fixateur de Mijus.
Niepce s’aperçoit qu’il est nécessaire d’arrêter l’activité du produit après une insolation à la lumière. Le problème de stabilité de l’image est toujours présent même en utilisant des produits qui éclaircissent au lieu de noircir à la lumière. Il essaie plusieurs acides qui exerceraient une action sur une plaque en métal et seraient ensuite lavés. Mais, l’acide n’a aucune réaction à la lumière. Suite à ces essaies, il comprend que l’action de la lumière n’a nul besoin d’être immédiate, mais révélée après.
L’invention se confirme…
En 1822, il utilise le contact et l’asphalte. Ce matériau, sous l’action de la lumière perd sa solubilité.
Donc la méthode est : plusieurs heures d’insolation d’une plaque de métal badigeonnée de bitume, trempée dans un solvant, corrodée par l’acide au niveau où le bitume est dissous. Le résultat est satisfaisant est permet une utilisation en imprimerie de ses plaques en métal. Cette méthode est limitée à la gravure.

De nombreuses expériences seront utiles pour avoir la fixation du négatif et la première photographie stable. En 1828, il se sert de la vapeur d’iode et d’une plaque d’argent pour avoir un aboutissement digne de ses recherches. Le temps d’exposition est encore malheureusement compris entre plusieurs heures à plusieurs jours.
Nicéphore Niepce de passage à Paris, en décembre 1827, fera la connaissance de Louis Daguerre. Les deux hommes sont dans les mêmes recherches et semblent être complémentaires. Daguerre eu la même idée de captation des images avec la chambre noire. Nicéphore Niepce et Daguerre forment une association pour contribuer au développement de ce qui deviendra la photographie. Les deux hommes inventeront en 1832 un nouveau procédé : le physautotype.
Nicéphore Niepce mourut en 1833. Louis Daguerre poursuivra seul les recherches et inventera le daguerréotype, la naissance de la photographie. Deux autres inventeurs William Henry Fox Talbot et Hippolyte Bayard travaille à des recherches similaires, mais avec des procédés différents.